lundi 23 novembre 2015

La couleur des sentiments

de Kathryn Stockett, au édition babel. 

Kathryn Stockett a grandi à Jackson. Elle vit actuellement à Atlanta et travaille sur l'écriture de son deuxième roman. 

    Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre État, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables les Phelan l'ont congédiée. 
    Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. 
   La jeune bourgeoise blanche et les deux bonnes noires, poussées par une sourde envie de changer les choses malgré la peur, vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

   Passionnant, drôle, émouvant, la couleur des sentiments a connu un succès considérable depuis l'adaptation cinématographique. Cette mise en abime nous plonge dans l'univers du quotidien des ces femmes noires ou l'esclavage est certes révolu mais guère l'appartenance. Dans la sphère de ces riches bourgeois où l'apparence est le maitre mot de leur existence. 
  
  Nous apprenons à aimer les personnages, à se laisser aller dans la lecture pages après pages de leur histoire injuste, triste, mais aussi les moments simples du quotidien qui donnent le sourire à ceux et celles qui savent l'apprécier. 
Minny est drôle tellement touchante, attendrissante, forte et si douce et tendre à la fois.
 J'ai voué un attachement sincère pour Aibileen; compatissante, aimante, elle pardonne, remercie, vouée et dévouée aux êtres qu'elle a élevé, qu'elle a aimé plus que tout dans ce bas monde. 
Quant à Skeeter, j'aime la facette que l'on ne pas montrer dans le film: son apprentissage.
Oui l'apprentissage, ainsi que le cheminement vers la maturité, pour que l'oiseau puisse voler de ses propres ailes vers le monde qui lui ressemble, j'ai appris à apprécier Skeeter à la suite de ma lecture, c'est peut-être pour cela, quelle me tient à cœur, parce qu'elle est vrai!

Vrai: comme l'histoire de chacune de ces femmes, qui malgré tout ce que l'on impose, sont libres, libres de vivre leur vie comme elles l'entendent, libres d'aimer qui elles veulent, libres d'écrire une histoire. 

Leur histoire.   
  



 

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