jeudi 17 mars 2016

Guillaume Apollinaire (1913), Alcools.

 Alcools (1913) est le plus grand recueil d'Apollinaire. Il faudra attendre la postérité pour que Guillaume Apollinaire devienne un génie de la poésie, un profane des mots.


C'est un monde où les avions sont des oiseaux, où les enchanteurs côtoient les saltins-banques.
Où les vers est le miroir d'un poète mal-aimé.

Bienvenue dans Alcools.

Je ne vais pas vous caché que de faire le résumé d'un recueil de poésie est très difficile. Ce recueil qui durera plus de 15 ans, à faire.

C'est pour cela que nous allons établir une vue d'ensemble en commençant par le premier poème "Zone" (que l'on appel programatique), qui en réalité fut écrit au tout dernier moment et d'autant plus qu'il décide de le placer à la tête du recueil .

Zone venant du grec Zonès qui signifie la ceinture, ou la boucle. Et bien c'est ce qui illustre le poème, l'histoire qui commence au petit matin et se termine au petit matin du lendemain. Nous suivons ainsi un homme marchant dans Paris, qui regarde la ville, qui l'admire se souvenant de tout les souvenirs de sa vie.

Ce recueil est accueil par la critique de façon navrante et encore aujourd'hui les analyses et les critiques qui étudie alcool se livrent à une guerre sans merci, faisant passer le monde du FarWest pour lieu où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

"A la fin tu es las de ce monde ancien
Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin
Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine"

La force d'Apollinaire est de savoir mêler passé et présent "je" et "tu".
Ainsi vous prendrez la place d'Apollinaire durant un certain nombres de vers.
Référence à la mythologie, fantômes de son passé reflètent le poète mal-aimé qu'il est.
Le poème "Mirabaux", qui suis celui de zone faisant référence à un pont (le pont Mirabaux).
L'angoisse d'Apollinaire la ressent surtout à l'amour qu'il est incapable de trouver. Avec sa chanson de Mal-aimée se divisant en quatre poèmes.

"Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure"

Les sirènes dont il fait références; c'est Anie, cette Anie qu'il y a perdu et qu'il regrette profondément. Nous y trouvons des princes, des épées ainsi que des zaporogues énervés mais surtout la déception de l'amour perdu.

Je ne peux pas caché qu'Alcool est un récit plutôt difficile à lire si l'on souhaite en tirer l'essence même recueil, mais aussi et surtout du poète!
Étant un grand Érudit, Apollinaire utilise de nombreuse sources et aborde énormément de thème.

Qu'il s'agisse de passage de la mort, ou sur sa question de l'amour misérable, ou sur sa condition de poète.
Mais reviennent toutes à une seules questions.
Une question existentiel que chaque de nous est en proie de se poser: Qui suis-je? Ainsi cette question nous poursuit tout le long du roman.

Rêvant d'un présent éternel en utilisant sa métamorphose (voir son obsession pour l'eau) tel un fleuve que l'on ne pourrait guère arrêter, comme la vie qui ne permet aucun retour en arrière privilège ou non fait la question reste encore et toujours à être posé.

Pourtant transgresse-t-il cela avec son poème "La maison des morts" permet-il de faire rencontrer les morts et les vivants qui tombent amoureux. Rejetant le passé et revendique le présent comme une source de poésie.

En cherchant à savoir qui il est dans ses poèmes, il fait de son recueil la commémoration de toute sa vie.

Cherchez donc Apollinaire dans ce recueil car il est partout: Apollinaire est Merlin, Leopold. Il est également un saltin-banque, un gitan et dans son poème " A la santé !" il est un ours encager.

Lorsqu'il se met a nu; il se met a nu dans ton les sens du terme recherchant toujours la même question: Qui suis-je?

Et peut-être que cette réponse se trouve dans la poème "Cortège":

"Un jour, un jour, je m'attendais moi-même,
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Pour que je sache enfin celui-là que je suis
Moi qui connais les autres"

Guillaume Apollinaire se fait donc génie des mots par la souffrance d'un amour toujours malheureux.

Mais il s'agit également d'un magicien il a le pouvoir en effet de transfigurer le quotidien.

S'il y a une figure qui ressemble le plus à Apollinaire, il s'agit bien là du Phéonix capable de renaitre de ses cendres.

Comme le fait-il dans l'Alcools.
Bonne lecture ou Relecture...





Analyse d'Orgueil et Préjugés

Et oui moi aussi, je suis tombée amoureuse: certes du charme incontestable, de l'élégance mystérieuse de Mr Darcy.
 Mais aussi et surtout du style de Jane Austen, de son ironie mordante et de son sens acerbe de l'observation.

Ainsi ai-je sans doute prix en considération et ma raison et mes sentiments.

Bienvenue dans Orgueil et Préjugés (1813).

Tous ce qui fait la beauté d'un classique c'est que nous pouvons le lire une bonne dizaines de fois; c'est que l'on voit toujours quelque chose que l'on avait pas vu précédemment.
Et c'est pour ça que nous allons faire sortir une bonne foi pour toute Orgueil et Préjugés du club des roman pour âmes fleures bleues au quel il a été enchainé. Il ne s'agit pas de cela.
Même si Orgueil et Préjugés est fait de dentelle, de ruban et de jeunes filles pensant d'un mariage. Heureusement pour nous il ne s'agit pas que de cela.

Tout commence dans la petite ville de Longbourn dans le conté du Hertfordshire en Angleterre dans la famille Bennett.
Le père Bennett est un homme intelligent, issu d'une famille de gentleman à la réparti cinglante et souvent d'humeur sarcastique.
Marié à Mrs Bennett, soit si elle fut belle durant sa jeunesse, elle est dans le roman une mère de famille hystérique, hypocondriaque et bavarde.
L'aîné des cinq filles Bennett est Jane, une jeune fille a tout point parfaite belle, calme et douce, nous pourrions pour ainsi croire qu'il s'agit de l'héroïne.
Cependant c'est Elizabeth, qui est la reine du roman, fille préféré du père, indépendante, cynique, la langue bien pendu et extrêmement observatrice.
Viens en suite les trois plus jeunes filles Bennett, Mary le vilain petit canard de la famille, seule fille de la famille n'ayant pas de charmes et d'attraits connus, silencieuse et prétentieuse elle ne parle que par proverbe et citation d'un autre temps.
Puis Kitty influençable, et Lydia la dominante coquette, soit les deux idiotes eservelées ne cessant de rire, glousser et crier.

Mais le calme de la petite ville se voit soudainement sujette à une agitation; celle de la venu d'un jeune et riche célibataire Mr Bingley.
Toutes les mères souhaitant que leur fille se voit être la prochaine épouse de Monsieur Bingley.
Madame Bennett la première, c'est lors d'un bal que Jane et Charles Bingley se rapprochent.
Accompagné de son fidèle ami, Mr Darcy, celui-ci ne trouvant personne à son goût pas même Elizabeth qui surprend une conversation des plus indélicates. Ainsi décide-t-elle de ne guère pardonner son orgueil et s'engage a détesté ce personnage hautain et odieux jusqu'à la fin de ses jours.

Cependant la famille doit faire face à un autre problème; Monsieur Collins, un être sot, sans aucune conservation, ni personnalité. Il est pourtant l'unique héritier de Monsieur Bennett qui a eu la malchance de n'avoir que des filles, autant dire qu'Elizabeth le déteste de suite.
En revanche l'idée de Monsieur Collins est d'épouser une fille Bennett (permettant ainsi de garder la propriété dans la famille).

Flute! Jane est prise donc pourquoi pas Elizabeth?

C'était sans compté la forte personnalité et tempérament de celle-ci.
C'est lors d'un voyage avec son oncle et sa tante, qu' Elizabeth visite Pemberley demeure de Mr Darcy, et tombe amoureux de ce domaine reflétant l'élégance de Darcy, ainsi que de son goût pour les arts.
Mais les vacances son vite gâché par une nouvelle, Laquelle?
Arriveront-ils a mettre de côté leur fierté, leur orgueil et les préjugés?


Je sais ce que vous vous dites, elle se moque de nous ? Cela fait très "fifille" comme histoire...
Sauf qu'au delà de la Gentry (noblesse sans titre) qu'elle dépeint Jane Austen a également l'art du détail et le sens de l'observation pour dépeindre des personnes aussi sots que ridicules que l'on pouvait rencontrer au XVIIIe siècle et hélas que nous pouvons rencontrer encore de nos jours.

Rien qu'avec le titre: Orgueil et préjugés, l'on comprend que Jane Austen veut faire de son roman, un roman dit "d'apprentissage".

La première leçon a en tirer étant: il ne faut jamais se fier à sa première impression c'est d'ailleurs ainsi que Jane Ansten avait appelé sa première version de son roman.
C'est pour cela qu'Elizabeth se fait punir son impertinence.

Le mariage étant au centre de toute les préoccupations. Mais cela est bien normal car sans maris les filles Bennett n'auraient sans cela aucune situation stable.

En revanche n'allez pas croire que Jane Austen était une grande romantique, car elle décida de rester célibataire toute sa vie pour prouver au monde entier à quel point elle trouvé l'amour décevant.

Et il suffi également de lire la première ligne du roman comparant le mariage à une simple transaction financières.

Orgueil et Préjugés n'est pas un conte de fée pour bonnes femmes que je me souvienne aucun prince charmant ne subi une tel détestable indélicatesse proche de l'impolitesse que Mr Darcy.

Elisabeth incarne la femme moderne refusant de se marier sans amour. Où la femme est  moins que bien considéré, ainsi décide-t-elle de faire entendre sa voix comme n'importe quelle autre.

Elle ne parle pas de son indépendance, elle l'incarne. Et elle ne parle pas s'en cesse du droit des  femmes, elle l'impose, montrant au autre de quoi elle est capable.

Ce qui en fait à mes yeux un des personnages féminins le plus intéressant de la littérature classique et ce n'est pas Emma Bovary qui me contredira.

Merci les lutins et bonnes lectures...





mercredi 2 mars 2016

Le Noir est ma couleur, le piège

Le NOIR est ma couleur, le tome 5 de la saga (ou d'une première saga), d'Olivier Gay publié chez Rageot. 


Depuis la parution du tome 4 de la saga, j'attends de pied ferme ce dernier tome, qui peut-être laissera place à une autre saga avec ces personnages. Je ne peux pas le confirmer, seul l'auteur peut éventuellement le faire. Restez donc attentif si vous le souhaitez aux différents salons où l'auteur fera des dédicaces: vous pouvez également le rejoindre sur sa page fan Facebook. 


Portrait dressé d'Olivier Gay, 
Né à Grenoble en 1979, Olivier Gay a longtemps exercé comme manager en cabinet de conseil. Le succès de "Les talons hauts rapprochent les filles du ciel", prix du premier roman festival de Beaune, lui a permis de se consacrer entièrement à l'écriture. Il a depuis continué sa série policière au Masque, a écrit un diptyque de fantasy et se lance aujourd'hui avec enthousiasme dans la littérature pour adolescents. 
Olivier habite à Paris. 

Le livre: 

La couverture est illustrée par Stéphanie Hans. 
La maison d'édition Rageot (maison d'édition française, est imprimé en France). 
Nombres de pages: 288 pages 
ISBN: 978-2-7002-5090-9


Résumé: 

Manon et Alexandre ont atteint le repaire des Mages Noirs auprès desquels la jeune fille espère trouver des réponses à son pouvoir. Un pouvoir toujours plus sombre, toujours plus puissant. 

De nouveaux alliés pourraient les aider à percer le secret qui pèse sur elle, mais personne n'est jamais à l'abri d'une trahison. 

Le piège ne va-t-il pas se refermer sur eux? 

Résisteront-ils aux forces qui tentent de les séparer? 


Deux destins liés malgré les apparences...


Extrait avant propos:

 " La Nuit a ses beautés, de même que le Jour, 
Le noir est ma couleur, je l'ai toujours aimée, 
Et si l'obscurité convient à mon amour, 
Elle ne s'étend pas jusqu'à ma renommée."

la Princesse d' Elide de Molière. 


Avis

Encore une fois, il s'agit pour moi d'une excellente lecture. C'est toujours une plaisir de replonger dans l'univers qu'à construit Olivier Gay dans ces ouvrages. 

Les personnages sont toujours aussi attachants, plein d'humour et d'action accentué par une plume entrainante! 

Cette saga est une très belle découverte. Certes c'est du jeunesse, mais j'ai cependant été séduite des le premier tome, l'univers original s'imprégnant ainsi dans notre monde actuel avec des références qui nous sont contemporaines ( snapchat, kiko cosmétic, ou de la musique tel que Avincii...). 

Toutes c'est références rendent la fiction: "vrai", "réelle". La magie des couleurs est intelligente, la mythologie est bien tenue et abouti.
Quant aux personnages principaux, Manon et Alexandre sont comme je l'ai écris plus haut, très attachants, les voyant ainsi grandir au fil des pages. 
Ce tome est peut-être rapide et pleine d'action, mais il me semble que c'était la volonté de l'auteur. 

Cependant la magie et l'amour sont au rendez-vous, soit un univers riche et complet.  

Surtout lisez la postface, à la fin de votre lecture bien sûr, elle est toute aussi touchante.

Bonne lecture, les lutins...